masturbation feminine

La société moderne reste encore  assez cliché lorsqu’on parle de masturbation féminine.

Le sujet est tabou et sujet à de nombreux questions coquines, nous qualifions souvent au mieux de « libertines » et au pire de « débauchées » celles des femmes qui assument cette part de leur sexualité.

Ces aprioris plutôt  hypocrites voilent trop souvent les contours d’un phénomène d’une ampleur sans équivoque.

La masturbation féminine : qu’est ce que c’est ?

A en croire le dictionnaire, la masturbation est le fait d’exciter manuellement des organes génitaux externes dans le but de provoquer le plaisir sexuel. Elle n’est conçue comme pathologique que par un caractère publique ou compulsif.

Dans les faits, il faut préciser que l’aspect manuel n’est pas exclusif et que chaque femme y va selon son plaisir et sa sensibilité.

Se masturber est aussi une question de fantasme parfois tabou que l’on ne peut satisfaire que soi même.

Masturbation et religion : une culture diffamante

20 siècles de tradition judéo-chrétienne n’ont surement pas beaucoup aidé à l’émancipation sexuelle de la femme.

Une culture fondamentalement patriarcale où la femme privée de toute personnalité propre n’a de valeur que sous l’autorité d’un homme. Si la masturbation masculine est acceptable et tolérée même dans certains des milieux les plus orthodoxes, le chemin reste assez épineux pour la femme qui peine encore.

Il est important à titre d’exemple de rappeler que sous les cieux du 21ème siècle, dans certaines des plus grandes économies de notre monde, la seule qualification qu’on reconnaisse à la femme est celle de ménagère. Parler de masturbation féminine dans de tels contextes frise l’hérésie.

Pourtant le sujet n’en reste pas moins factuel. Les femmes se masturbent et y prennent du plaisir. La question est donc de savoir pourquoi, malgré l’image de quasi perversion qu’on lui prête, la masturbation féminine est à ce point pratiquée.

Un déclic partisan

La société a cependant connu une évolution grâce à certains canaux qui ont permis la démystification  et la vulgarisation de la masturbation féminine.

C’est notamment le cas de l’industrie pornographique (il faut bien l’avouer) dont les films avec des scènes de masturbation ont largement contribué à décoincer les mœurs.

Aujourd’hui, beaucoup plus d’hommes conçoivent normale voire attirante une femme qui se donne du plaisir. Plusieurs femmes s’affranchissent également des dogmes  et osent affirmer leur sexualité.

Cela s’illustre par l’explosion du marché des objets sexuels dont les femmes sont les principales clientes. Les godemichésvibromasseurs et autres sextoys sont commandés et achetés par des femmes totalement décomplexées.

masturbation seule

Une  sexualité assumée

La masturbation féminine pour une femme est la prise de contrôle de son désir et de son plaisir, cela induit des raisons toutes aussi évidentes les unes que les autres.

Une satisfaction assurée

C’est évidemment la première raison de masturbation chez les femmes (comme chez les hommes). On se masturbe pour le plaisir.

Dans le cas de la femme, c’est plus l’assouvissement d’une envie trop contenue. Le site  http://www.medecine-et-sante.com/ relève que la masturbation est pour une femme le meilleur moyen d’atteindre l’orgasme. 85% des femmes pratiquant la masturbation connaitraient l’orgasme contre  seulement 33% lors d’un rapport sexuel classique avec leur partenaire.

Les personnes qui prônent la supériorité de l’homme dans l’acte en prenne donc pour leur grade.

Mieux connaitre sa sexualité

Chez la femme, atteindre le plaisir et l’orgasme est plus un processus psychologique que mécanique.

En ce sens, la masturbation peut être une initiation psychosomatique qui permettrait de mieux connaitre son intimité et sa sensibilité.
Découvrir et apprendre ses zones  érogènes et savoir les stimuler, connaitre l’orgasme et s’y habituer sans se forcer. Le chemin qui permettrait d’acquérir une assurance sexuelle épanouissante.

Relâcher la pression

Un emploi du temps chargé, des obligations professionnelles ou familiales stressantes, un gros coup de pression, autant de situations de tensions dans lesquelles une petite séance de masturbation serait appropriée.

L’orgasme provoque la sécrétion d’endorphine  par le cerveau. Cette hormone encore appelée « hormone du plaisir » vous procure un sentiment d’euphorie et d’apaisement qui est une grosse bouffée d’air frais.

L’orgasme permet de mieux gérer les situations de stress.

Pratique partagée ou solitaire

Du fait du caractère tabou qui l’occulte encore, la masturbation féminine est souvent une pratique solitaire. Ce qui est dommage, compte tenu des obstacles qu’un tel secret peut générer dans un couple.

Les joies solitaires

Qu’on soit ou pas en couple, la solitude pendant la masturbation est souvent un choix des « convenances ». La majorité des femmes préfère se masturber et assouvir seule certains fantasmes inavoués.
On évite ainsi le regard de l’autre qui pourrait être désapprobateur et trop lourd de jugement.

Etre surprise en pleine masturbation est extrêmement perturbant, ce qui illustre bien le poids que la société traditionnelle donne à cette pratique.

Plus de plaisir à deux

masturbation à deux

Mesdames prenez le risque de briser la glace !

Partager une telle intimité avec votre conjoint(e) ne pourra que renforcer votre couple. Qu’il (elle) vous suive dans vos fantasmes les plus inavouables ne peut être que bénéfique.

Le sentiment d’être comprise vous épanouira et cela sera forcément bon pour votre libido.

Précautions

Comme cela a été clairement démontré de façon clinique, la masturbation qu’elle soit féminine ou masculine, n’est pas pathologique et aucun trouble clinique n’en découle.

L’équilibre désir et plaisir

Il est aussi important de préconiser de la délicatesse lors de vos séances de masturbation.

En cas de fougue trop poussée, les risques d’irritation et de blessures sont réels. Vos pratiques sexuelles peuvent être traumatisantes pour votre vagin et entraîner des saignements.

Soyez moins agressives pour vos muqueuses, elles vous en seront reconnaissantes.

La masturbation compulsive

Toutefois, dans certains cas extrêmes, le problème peut être d’ordre psychologique.

Se masturber loin d’épanouir peut provoquer l’effet inverse. La masturbation peut en effet stimuler le développement  d’une personnalité introvertie voire sociopathe qui s’effondre dans une auto culpabilisation nocive pour l’équilibre mentale.Pour FinirEn définitive, la masturbation féminine  est une pratique qu’on gagnerait à mieux appréhender.

Elle pourrait permettre une meilleure compréhension de la libido féminine et de briser des clichés trop longtemps entretenus par une société faussement puritaine  et complexée.

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